Retraite : comprendre les trimestres cotisés et assimilés (maladie, chômage, maternité)

Retraite : comprendre les trimestres cotisés et assimilés (maladie, chômage, maternité)

Article mis à jour le 6 août, 2025

⏱️ En 2 minutes : Comprendre les trimestres cotisés, assimilés, et leur rôle réel

✔ Trimestres cotisés : acquis grâce à un revenu soumis à cotisation vieillesse (salaire, activité pro, etc.). Ils sont indispensables pour :

  • le minimum contributif (nécessite 120 trimestres cotisés ou réputés cotisés sous conditions),
  • la surcote si vous travaillez au-delà de la durée requise,
  • la carrière longue (départ anticipé).

✔ Trimestres assimilés : attribués sans cotisation (maladie, maternité, chômage, service national…). Ils comptent pour la retraite, mais :

  • ne donnent pas droit au minimum contributif majoré sauf pour certains AVPF/AVA (max. 24),
  • ne génèrent pas de surcote,
  • sont partiellement reconnus comme « réputés cotisés » pour la carrière longue (dans des limites précises).

⚠️ Astuce : Consultez votre relevé de carrière pour vérifier la nature de vos trimestres et anticipez les démarches si vous êtes proche du minimum contributif ou d’un départ anticipé.

👉 Ce guide vous détaille toutes les règles, cas particuliers et stratégies pour optimiser votre retraite. Bonne lecture !

📘 Vocabulaire essentiel à connaître

  • Trimestre cotisé : validé grâce à un revenu soumis à cotisation vieillesse.
  • Trimestre assimilé : accordé sans cotisation (ex. : maladie, maternité, chômage…).
  • Trimestre validé : ensemble des trimestres cotisés et assimilés.
  • Réputé cotisé : assimilé considéré comme cotisé dans certains cas (carrière longue, etc.).
  • Minimum contributif : pension minimale sous conditions de durée cotisée (au moins 120).
  • Surcote : bonus de pension pour travail au-delà de la durée requise.
  • Décote : réduction appliquée en cas de trimestres manquants.
  • AVPF / AVA : assurance vieillesse financée par la CAF pour parents ou aidants.

Partir à la retraite suppose de maîtriser un vocabulaire technique qui entretient souvent des malentendus. Combien de personnes ont un jour tapé dans un moteur de recherche quelle retraite avec 130 trimestres cotisés ?, quels trimestres cotisés pour le calcul du minimum ? ou encore différence entre trimestres cotisés et validés ? Derrière ces questions se cachent deux notions clés : les trimestres cotisés et les trimestres assimilés. Comprendre leur signification, savoir comment ils sont acquis et dans quelles situations ils comptent pour sa pension constitue un pré‑requis indispensable pour préparer sereinement son fin de carrière.

Cet article approfondit ces notions en s’appuyant sur des informations issues des guides techniques de la CFDT Retraités et d’articles de référence. Vous y trouverez des explications détaillées sur les conditions d’acquisition des trimestres selon votre situation (activité, maladie, maternité, chômage, service national…), les règles applicables pour le calcul du minimum contributif, les spécificités de l’assurance‑vieillesse des parents au foyer (AVPF) et des aidants (AVA), ainsi que les conditions d’éligibilité à la retraite anticipée pour carrière longue. Il propose aussi des conseils pratiques pour optimiser vos droits et une foire aux questions reprenant les demandes les plus fréquentes des assurés.

Qu’est‑ce qu’un trimestre cotisé ?

Qu’est‑ce qu’un trimestre cotisé ?

Dans le régime général de la Sécurité sociale, la durée d’assurance est exprimée en trimestres. Ces périodes ne correspondent pas à un trimestre civil travaillé (janvier‑mars, avril‑juin, etc.), mais à une assiette de cotisations vieillesse. Autrement dit, la validation d’un trimestre dépend du montant de salaire soumis à cotisations et non de la durée réelle du travail.

Depuis la réforme de 2014, il suffit d’avoir gagné l’équivalent de 150 fois le Smic horaire brut en vigueur au 1ᵉʳ janvier de l’année pour valider un trimestre. En 2024 la valeur d’un trimestre cotisé s’établit à environ 1 747 € et atteint 1 782 € en 2025. Avant 2014, il fallait cumuler 200 fois le Smic horaire, ce qui pénalisait davantage les temps partiels. Le passage à 150 fois le Smic horaire a donc facilité la validation d’un trimestre pour les salariés à temps partiel ou en emploi discontinu.

Comment sont comptabilisés les trimestres ? Le nombre de trimestres cotisés acquis au cours d’une année ne peut pas dépasser quatre. L’employeur calcule les cotisations chaque mois et les verse à l’URSSAF. La caisse de retraite enregistre ensuite les salaires dans le relevé de carrière. Lorsque l’assuré cesse son activité avant la fin d’une année civile, seules les rémunérations perçues jusqu’au dernier jour du trimestre civil précédant la liquidation comptent. Par exemple, un départ au 1ᵉʳ septembre ne permettra de valider que les trimestres correspondant aux salaires versés jusqu’à fin juin.

Certains cas particuliers sont à connaître :

  • Décalage de paie : avant 2018, lorsqu’un employeur versait le salaire du mois de décembre en janvier, les cotisations étaient rattachées à l’année de versement, ce qui pouvait priver l’assuré d’un trimestre. Depuis 2018, ces salaires sont automatiquement réaffectés à l’année de travail.
  • Périodes à l’étranger : lorsqu’une carrière comporte des périodes travaillées hors de France, la caisse du pays concerné transmet un formulaire indiquant la nature des périodes. Si celle‑ci n’est pas précisée, la période est considérée comme cotisée.
  • Élus locaux : les indemnités perçues par un élu local ne constituent pas un salaire, mais l’élu est affilié à l’assurance retraite dès que son indemnité dépasse 50 % du plafond de la Sécurité sociale. Depuis 2023, l’élu dont les indemnités sont inférieures peut opter pour l’affiliation volontaire et acheter jusqu’à 12 trimestres.

Conditions de validation selon le salaire

Le tableau ci‑dessous rappelle les montants de salaire brut nécessaires pour valider des trimestres cotisés en 2025. Il est à titre indicatif ; ces seuils évoluent chaque année avec l’augmentation du Smic.

Montant de salaire brut cumulé nécessaire en 2025 pour valider des trimestres
Nombre de trimestres validés Salaire brut cumulé nécessaire en 2025
1 trimestre 1 782 €
2 trimestres 3 564 €
3 trimestres 5 346 €
4 trimestres (maximum annuel) 7 128 €

Un salarié à temps partiel payé au Smic qui perçoit un revenu inférieur à ces seuils ne validera pas quatre trimestres. Il est possible d’opter pour la surcotisation afin de cotiser sur une base d’un temps plein reconstitué, avec l’accord de l’employeur et moyennant un coût supplémentaire.

Trimestres cotisés et retraite progressive

Les trimestres cotisés jouent un rôle déterminant pour bénéficier de la retraite progressive, qui permet de percevoir une partie de sa pension tout en continuant à travailler. Ce dispositif impose d’avoir acquis au moins 150 trimestres au moment de la demande et d’exercer une activité à temps partiel. Les trimestres cotisés viennent également en déduction de la durée manquante pour éviter la décote (minoration) appliquée lorsque la durée totale d’assurance n’est pas atteinte.

Trimestres assimilés : définition et attribution

Trimestres assimilés : définition et attribution

Un trimestre assimilé est un trimestre validé sans versement de cotisations, mais qui compte dans la durée d’assurance. Ces trimestres couvrent des périodes d’interruption involontaire d’activité : maladie, maternité, invalidité, accident du travail, chômage, service militaire, stages de formation, travaux d’utilité collective, périodes d’activité partielle, etc.

Pour bénéficier de trimestres assimilés, il faut généralement justifier d’une affiliation préalable au régime de retraite concerné et, le cas échéant, d’une indemnisation par la Sécurité sociale ou Pôle emploi. Le cumul des trimestres assimilés et cotisés ne peut dépasser quatre par année civile.

Maladie, accident du travail et invalidité

Les arrêts maladie, accidents du travail et périodes d’invalidité indemnisées donnent droit à des trimestres assimilés. Dans le régime général, un trimestre est attribué pour 60 jours d’indemnités journalières reçues au cours de l’année. Les jours peuvent être consécutifs ou non.

Pour les pensions d’invalidité, un trimestre est validé pour 3 mois de versement de la pension. Toutefois, seules deux années d’invalidité (soit huit trimestres) sont retenues comme réputées cotisées dans le cadre du dispositif carrière longue.

Maternité et adoption

Avant 2014, le trimestre civil comportant la date d’accouchement valait un trimestre assimilé. Depuis 2014, chaque période de 90 jours de perception de l’indemnité journalière de maternité permet de valider un trimestre. Le nombre de trimestres attribués ne peut pas être inférieur à un.

Les mères bénéficient en outre de majorations de durée d’assurance : quatre trimestres pour la maternité (grossesse et accouchement) et quatre trimestres pour l’adoption. Une majoration d’éducation de quatre trimestres est également attribuée pour chaque enfant mineur élevé pendant quatre années, à condition que le parent justifie d’au moins huit trimestres d’assurance. Ces majorations sont des trimestres supplémentaires qui ne figurent pas dans le relevé de carrière et sont ajoutés lors de la liquidation.

Chômage indemnisé et non indemnisé

Les périodes de chômage indemnisé ouvrent droit à des trimestres assimilés à raison d’un trimestre pour 50 jours civils indemnisés. En cas d’activité partielle (chômage partiel), un trimestre est validé pour 220 heures indemnisées. Les périodes de formation professionnelle indemnisée ou non sont assimilées dans les mêmes conditions : un trimestre pour 50 jours de stage.

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En cas de chômage non indemnisé, 50 jours civils consécutifs ou non donnent également droit à un trimestre. Ces droits sont limités dans le temps : un maximum de deux ans de chômage non indemnisé est pris en compte (soit huit trimestres) pour l’ouverture du droit à la retraite.

Service militaire ou civil

Les périodes de service militaire légal, de rappel ou de maintien sous les drapeaux sont assimilées à raison d’un trimestre pour 90 jours de service. Le même décompte s’applique au service civil ou au volontariat. Les trimestres ainsi validés comptent dans la durée d’assurance et peuvent être retenus comme réputés cotisés pour la carrière longue (dans la limite de quatre trimestres).

Stages et travaux d’utilité collective (TUC)

Depuis 2023, des périodes de stage visant l’insertion dans l’emploi bénéficient d’un traitement spécifique. Les travaux d’utilité collective (TUC, 1984‑1990), les stages pratiques en entreprise (plan Barre, 1977‑1982), les stages jeunes volontaires (1982‑1987), les programmes d’insertion locale (PIL, 1987‑1990) et les stages d’initiation à la vie professionnelle (SIVP, 1985‑1992) donnent droit à un trimestre assimilé par tranche de 50 jours. L’Assurance retraite a mis en place un service en ligne permettant de déclarer ces périodes et d’obtenir les trimestres correspondants.

Périodes d’activité partielle et congé de reclassement

Les périodes d’activité partielle (APLD et APLD Rebond) mises en place notamment pendant la crise sanitaire sont assimilées. Un trimestre est validé pour 220 heures indemnisées. Concernant le congé de reclassement et le contrat de transition professionnelle, seule la partie excédant le préavis de licenciement est prise en compte.

Sportifs de haut niveau

Les sportifs de haut niveau inscrits sur la liste ministérielle peuvent valider des trimestres assimilés à raison de 90 jours d’inscription continue sur la liste. Toutefois, la réforme 2023 limite à 32 trimestres le nombre total de trimestres assimilés sur l’ensemble de la carrière pour les sportifs, contre 16 trimestres auparavant.

Trimestres validés, majorations et réputés cotisés

Trimestres validés, majorations et réputés cotisés

La notion de trimestre validé regroupe l’ensemble des trimestres cotisés et assimilés. Pour ouvrir le droit à la retraite et calculer le taux de pension, les caisses additionnent ces deux catégories. Les majorations de durée d’assurance, attribuées lors de la liquidation de la pension, viennent s’ajouter à la durée validée mais ne figurent pas dans le relevé de carrière.

Majorations pour enfants et congé parental

Outre les majorations pour maternité et adoption déjà évoquées, les parents bénéficient d’une majoration d’éducation de quatre trimestres par enfant mineur, pour l’éducation pendant les quatre années suivant sa naissance ou son adoption. Le bénéficiaire est désigné par accord entre les parents et doit avoir validé au moins huit trimestres d’assurance. Depuis la réforme de 2023, la mère dispose d’un droit minimal garanti à deux trimestres d’éducation. Les parents peuvent également se partager les majorations d’éducation et d’adoption.

Les périodes de congé parental d’éducation donnent lieu à une majoration d’assurance équivalente à la durée du congé. Cette majoration peut atteindre trois ans par enfant. Elle est distincte de l’AVPF (assurance vieillesse des parents au foyer) et ne se confond pas avec des trimestres cotisés.

Trimestres réputés cotisés pour la carrière longue

Le dispositif de retraite anticipée pour carrière longue permet de partir avant l’âge légal si l’on a commencé à travailler jeune et si l’on justifie d’une durée d’assurance élevée. Pour être éligible, l’assuré doit avoir acquis un nombre minimal de trimestres cotisés ou réputés cotisés et avoir validé un certain nombre de trimestres avant 16, 18 ou 20 ans selon l’année de naissance. Les trimestres réputés cotisés sont des trimestres assimilés qui, pour la carrière longue, sont considérés comme cotisés dans une limite stricte.

Sont réputés cotisés :

  • Service national : jusqu’à 4 trimestres;
  • Maladie et accidents du travail : jusqu’à 4 trimestres;
  • Chômage indemnisé ou activité partielle : jusqu’à 4 trimestres;
  • Invalidité : jusqu’à 2 trimestres;
  • Maternité et adoption : tous les trimestres;
  • AVPF et AVA : jusqu’à 4 trimestres;
  • Majoration pour pénibilité : tous les trimestres (hors limite annuelle).

Le nombre total de trimestres cotisés et réputés cotisés ne peut excéder quatre par année civile. Au-delà, les trimestres supplémentaires sont uniquement assimilés et n’entrent pas dans le calcul de la durée cotisée pour la carrière longue.

Durée d’assurance requise pour une retraite à taux plein

La durée d’assurance nécessaire pour obtenir le taux plein varie selon l’année de naissance. Pour les personnes nées à partir de 1965, il faut 172 trimestres (43 ans). À défaut, la pension est réduite par une décote de 1,25 % par trimestre manquant. Toutefois, l’âge d’obtention automatique du taux plein demeure fixé à 67 ans.

Calcul de la retraite de base : l’impact des trimestres cotisés et assimilés

Calcul de la retraite de base : l’impact des trimestres cotisés et assimilés

Le montant de la pension de base du régime général est déterminé par la formule suivante :

Formule de calcul de la pension
Pension annuelle = Salaire annuel moyen × Taux de liquidation × (Durée d’assurance retenue / Durée d’assurance requise)

Salaire annuel moyen

Le salaire annuel moyen (SAM) correspond à la moyenne des 25 meilleures années de salaire revalorisées pour les générations récentes. Pour les salariés ayant des périodes incomplètes ou des années de chômage, les salaires manquants sont remplacés par des zéros, ce qui peut réduire le SAM. Les trimestres cotisés influencent directement le SAM car seules les années comportant des salaires suffisamment élevés entrent dans le calcul.

Taux de liquidation et décote

Le taux de liquidation représente le pourcentage appliqué au SAM pour calculer la pension. Il est fixé à 50 % pour les assurés ayant la durée d’assurance requise ou atteignant l’âge du taux plein (67 ans). En cas de durée insuffisante, la pension est minorée par une décote : 1,25 % par trimestre manquant dans la limite de 20 trimestres. À l’inverse, une surcote de 0,75 % par trimestre est appliquée lorsque l’assuré continue à travailler au‑delà de 62 ans en ayant déjà la durée requise.

Durée d’assurance retenue

La durée d’assurance retenue correspond aux trimestres validés (cotisés et assimilés) augmentés des majorations de durée d’assurance. Toutefois, pour certaines prestations – notamment le minimum contributif – seules les périodes considérées comme cotisées entrent en ligne de compte.

Minimum contributif (Mico) et Majoration exceptionnelle (Majex)

Le minimum contributif est une garantie de pension minimale accordée aux assurés ayant cotisé toute leur carrière sur des faibles salaires et partant à taux plein. Depuis la réforme de 2023, le Mico ne peut être attribué que si l’assuré totalise au moins 120 trimestres cotisés. Les trimestres assimilés (chômage, maladie, maternité, invalidité, service national, etc.) ne sont pas retenus dans ce décompte. Ainsi une personne disposant de 130 trimestres, dont 100 cotisés et 30 assimilés, ne pourra pas bénéficier du Mico majoré.

Une majoration exceptionnelle (Majex) de 100 € mensuelle a été mise en place pour les petites retraites attribuées avant septembre 2023. Elle est proratisée selon la proportion de trimestres cotisés. Jusqu’à 24 trimestres AVPF/AVA peuvent désormais être pris en compte pour atteindre le seuil des 120 trimestres cotisés.

Surcote et cumul emploi‑retraite

Les trimestres cotisés supplémentaires au‑delà de la durée requise ouvrent droit à une surcote. Le salarié qui travaille après l’âge légal et dispose déjà de la durée exigée peut augmenter sa pension de 0,75 % par trimestre supplémentaire. Les trimestres assimilés ne génèrent pas de surcote. En revanche, ils permettent d’atteindre plus rapidement la durée requise et d’activer plus tôt une retraite progressive ou un cumul emploi‑retraite.

Retraite anticipée pour carrière longue : conditions et rôle des trimestres assimilés

Retraite anticipée pour carrière longue : conditions et rôle des trimestres assimilés

Le dispositif carrière longue offre la possibilité de partir à la retraite avant l’âge légal, sous certaines conditions. Deux critères doivent être remplis :

  1. Justifier d’une durée minimale validée avant un âge fixé (16, 18 ou 20 ans selon l’année de naissance) : il faut avoir validé au moins 5 trimestres avant la fin de l’année où l’on a eu 16 ans (4 trimestres si l’on est né en fin d’année).
  2. Atteindre un nombre de trimestres cotisés ou réputés cotisés correspondant à sa génération : les personnes nées en 1965 ou après doivent totaliser 172 trimestres.

Les trimestres réputés cotisés jouent un rôle crucial. Pour la carrière longue, certaines périodes assimilées sont considérées comme cotisées, mais dans une limite stricte (voir tableau ci‑dessus). Ainsi :

  • Les 4 premiers trimestres de chômage indemnisé comptent comme cotisés pour la carrière longue. Au‑delà, ils sont seulement assimilés.
  • Les 4 premiers trimestres de maladie ou d’accident du travail sont réputés cotisés.
  • Les 4 trimestres de service national sont réputés cotisés.
  • Les trimestres de maternité et d’adoption sont tous réputés cotisés.
  • Les 2 premiers trimestres d’invalidité sont réputés cotisés.
  • Les trimestres AVPF/AVA peuvent être retenus dans la limite de 4.

Le nombre total de trimestres cotisés et réputés cotisés ne peut dépasser quatre par année civile. Le respect de cette limite est essentiel pour éviter des erreurs de calcul dans le cadre d’une demande de retraite anticipée.

Exemple de calcul pour une carrière longue

Imaginons une salariée née en 1964 ayant commencé à travailler à 17 ans. Elle totalise 171 trimestres validés dont 165 cotisés, 4 de chômage indemnisé et 2 de maladie. Les 4 trimestres de chômage et 2 de maladie sont réputés cotisés. Elle atteint donc les 171 trimestres cotisés ou réputés cotisés requis pour les générations 1964. La retraite anticipée à 60 ans lui est donc ouverte. Si elle avait eu 6 trimestres de chômage indemnisé, seuls les 4 premiers auraient été réputés cotisés ; les deux suivants n’auraient pas été retenus pour la carrière longue.

Lire  Comment est calculée ma retraite ?

Clause de sauvegarde pour les assurés proches de la retraite

Une clause de sauvegarde protège les assurés nés entre le 1ᵉʳ septembre 1961 et le 31 décembre 1963. S’ils justifient de 168 trimestres cotisés ou réputés cotisés avant le 1ᵉʳ septembre 2023, ils conservent le droit à la retraite anticipée, même si la réforme de 2023 relève le nombre de trimestres requis.

Trimestres assimilés en cas de maladie, chômage et maternité : décryptage

Trimestres assimilés en cas de maladie, chômage et maternité 

Les arrêts de travail ou les périodes sans activité interrogent souvent les assurés : comment seront‑elles prises en compte dans ma durée d’assurance ? Ce chapitre détaille l’impact des principales interruptions d’activité.

Maladie et accident du travail

Un arrêt maladie indemnisé par l’Assurance maladie ouvre droit à un trimestre assimilé tous les 60 jours de versement d’indemnités journalières. Les jours peuvent être non consécutifs, à condition qu’ils soient comptabilisés dans une même année civile. En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle entraînant une incapacité temporaire, la règle est identique.

Les pensionnés d’invalidité obtiennent un trimestre assimilé pour trois mois d’arrérages. Dans le dispositif carrière longue, seuls deux trimestres d’invalidité sont réputés cotisés.

Maternité et adoption

Depuis 2014, chaque tranche de 90 jours d’indemnité journalière maternité permet d’obtenir un trimestre assimilé. Les femmes bénéficient automatiquement d’une majoration de quatre trimestres pour la maternité et de quatre trimestres en cas d’adoption. Ces majorations sont considérées comme des trimestres supplémentaires, mais elles ne sont pas comptées comme cotisés.

Pour le départ anticipé carrière longue, tous les trimestres de maternité et d’adoption sont réputés cotisés. Ces périodes peuvent donc compenser des interruptions de carrière dues à la grossesse et permettre un départ dès 58 ou 60 ans selon la génération.

Chômage indemnisé

Pôle emploi valide un trimestre assimilé pour 50 jours de chômage indemnisé. Si la période est à cheval sur deux années civiles, un report est possible afin de ne pas pénaliser l’assuré. Dans le cadre de la carrière longue, seuls les 4 premiers trimestres de chômage indemnisé sont réputés cotisés. Les trimestres de chômage indemnisé au delà de cette limite restent assimilés et ne compteront pas pour l’éligibilité au dispositif.

Chômage non indemnisé

Lorsque le droit à indemnisation est épuisé ou que l’assuré n’a jamais été indemnisé (par exemple après une démission sans droit aux allocations), les périodes de chômage non indemnisé peuvent être validées dans une limite de un an et demi (6 trimestres). Un trimestre est attribué pour 50 jours de chômage non indemnisé. Ces trimestres ne sont pas réputés cotisés ; ils sont uniquement assimilés et n’ouvrent pas droit au minimum contributif.

Périodes de formation professionnelle

Depuis 2015, les stages de formation professionnelle, rémunérés ou non, valident des trimestres assimilés dans les mêmes conditions que le chômage : 50 jours de stage donnent droit à un trimestre. Ces périodes ne sont pas réputées cotisées pour la carrière longue.

Activité partielle (chômage partiel)

Les dispositifs d’activité partielle (APLD et APLD Rebond) instaurés pendant la crise sanitaire permettent de valider un trimestre assimilé pour 220 heures indemnisées. Les heures d’activité partielle comptent pour le chômage dans la limite de quatre trimestres réputés cotisés.

Service militaire et civil

Les jeunes hommes ayant effectué leur service national obtiennent un trimestre assimilé pour chaque période de 90 jours. Quatre trimestres maximum sont réputés cotisés pour la carrière longue. Les périodes de service civil ou de volontariat sont assimilées dans les mêmes conditions.

Invalidité

Les arrérages de pension d’invalidité valident un trimestre pour trois mois. Toutefois, pour l’accès au dispositif carrière longue, seuls deux trimestres d’invalidité sont réputés cotisés. Cela signifie qu’une personne percevant une pension d’invalidité pendant plusieurs années ne pourra pas compter l’ensemble de ces trimestres comme cotisés pour anticiper son départ.

Assurance‑vieillesse des parents au foyer (AVPF) et assurance‑vieillesse des aidants (AVA)

Assurance‑vieillesse des parents au foyer (AVPF) et assurance‑vieillesse des aidants (AVA)

Certaines personnes se consacrent à l’éducation de leurs enfants ou à l’accompagnement d’un proche en situation de handicap, au détriment de leur activité professionnelle. Pour ne pas pénaliser ces périodes, la loi a créé des dispositifs d’assurance vieillesse spécifiques gérés par les caisses d’allocations familiales.

AVPF : principes et conditions

L’assurance‑vieillesse des parents au foyer (AVPF) permet de valider des trimestres pour les parents qui cessent ou réduisent leur activité afin de s’occuper d’un enfant ou d’un adulte handicapé. Les cotisations sont versées par la Caisse d’allocations familiales (CAF) et se basent sur un salaire fictif équivalent à un Smic mensuel de 169 heures. Ces cotisations s’ajoutent au relevé de carrière et comptent comme des trimestres assimilés, puisqu’elles ne sont pas financées par l’assuré.

Les périodes d’AVPF ne sont pas considérées comme cotisées personnellement par l’assuré, sauf exceptions. Depuis septembre 2023, jusqu’à quatre trimestres AVPF peuvent être considérés comme cotisés pour la retraite anticipée carrière longue. De plus, jusqu’à 24 trimestres AVPF sont désormais pris en compte pour atteindre les 120 trimestres cotisés nécessaires au minimum contributif majoré. Cette réforme améliore la situation des parents ayant interrompu longtemps leur activité pour élever leurs enfants.

AVA : une retraite pour les aidants

L’assurance‑vieillesse des aidants (AVA), instaurée en 2023, s’adresse aux personnes qui suspendent leur emploi pour s’occuper d’un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie. Les aidants peuvent obtenir des trimestres validés par l’AVA, financés par un tiers (la CAF). Comme pour l’AVPF, ces trimestres sont ajoutés à l’année civile concernée, sans dépasser quatre par an. Ils ne sont pas considérés comme cotisés, sauf pour la carrière longue et le minimum contributif. Jusqu’à 24 trimestres AVA peuvent être retenus pour calculer le minimum contributif.

L’AVA offre la possibilité d’accumuler des droits retraite en percevant un salaire porté au compte retraite équivalent à une fraction du Smic. Par exemple, dans le cas du congé proche aidant, le montant porté au compte retraite pour une demi‑journée d’Allocation journalière du proche aidant (AJPA) correspond à la moitié de 1/22ᵉ du Smic pour 169 heures. Ces montants sont sans lien direct avec l’allocation versée ; ils servent uniquement à déterminer les cotisations vieillesse.

Optimiser sa retraite : conseils pratiques

Optimiser sa retraite : conseils pratiques

Maîtriser le fonctionnement des trimestres cotisés et assimilés ne suffit pas ; il faut aussi agir pour optimiser ses droits. Voici quelques recommandations :

Vérifier son relevé de carrière

Le relevé de carrière (ou Relevé individuel de situation – RIS) recense l’ensemble des salaires et des périodes validées. Il est accessible en ligne via le site officiel info‑retraite.fr. Vérifiez chaque année que tous vos salaires et périodes d’activité y figurent correctement, notamment les contrats courts ou à temps partiel. En cas d’erreur ou d’oubli (emplois à l’étranger, périodes assimilées, AVPF/AVA), contactez la caisse de retraite pour régulariser. Certaines périodes nécessitent la production de justificatifs (attestations de la CAF, certificats de stage, attestations de service national, etc.).

Anticiper la validation des trimestres

  • Surcotiser : si vous travaillez à temps partiel et souhaitez valider quatre trimestres, vous pouvez demander à votre employeur de cotiser sur un salaire reconstitué à temps plein. L’employeur doit accepter et prendra en charge la part patronale supplémentaire.
  • Racheter des trimestres : il est possible de racheter des trimestres d’études supérieures ou d’années incomplètes. Cette démarche peut améliorer la pension et éviter une décote, mais son coût est élevé et dépend de l’âge et du revenu. Racheter des trimestres pour le taux permet d’éviter la décote, tandis qu’un rachat pour le taux et la durée augmente la pension de base.
  • Éviter les années « blanches » : une année sans activité ni indemnisation (sans cotisations) génère des zéros dans le calcul du salaire moyen. Même un petit emploi ou une mission intérim peut permettre de valider un trimestre cotisé et d’améliorer son SAM.

Profiter des dispositifs de solidarité

  • Retraite progressive : dès 62 ans (ou 60 ans pour certaines générations) et avec au moins 150 trimestres validés, il est possible de percevoir une partie de sa pension tout en continuant à travailler à temps partiel. Cette solution permet de réduire son temps de travail tout en cumulant des trimestres cotisés pour améliorer sa pension finale.
  • Cumul emploi‑retraite : une fois la retraite liquidée à taux plein, il est possible de reprendre un emploi et de cumuler intégralement revenus d’activité et pensions. Les cotisations versées ne génèrent plus de nouveaux droits, sauf dans certains régimes de base.
  • Assurance vieillesse des aidants et parents au foyer : n’oubliez pas de vérifier si vous remplissez les conditions pour l’AVPF ou l’AVA. Ces dispositifs permettent de préserver des droits retraite lors de l’éducation d’un enfant ou de l’accompagnement d’une personne dépendante. Déclarez ces périodes auprès de la CAF pour qu’elles figurent sur votre relevé de carrière.
Lire  Situation des retraités en France : le niveau de vie et les facteurs d'influence

Préparer sa demande de retraite

Commencez vos démarches au moins six mois avant la date souhaitée. Renseignez‑vous sur les conditions d’âge et de durée d’assurance, notamment si vous envisagez un départ anticipé. Utilisez les simulateurs en ligne pour estimer votre pension et consultez un conseiller (CARSAT, associations de retraités, syndicats) en cas de situation complexe.

Foire aux questions (FAQ)

Quelle est la différence entre trimestres cotisés, assimilés et validés ?

Les trimestres cotisés correspondent aux périodes durant lesquelles des cotisations vieillesse ont été prélevées sur votre revenu et versées à la caisse de retraite. Les trimestres assimilés résultent de périodes sans activité ou faiblement rémunérées mais assimilées à des périodes d’assurance (maladie, maternité, chômage, service militaire, formation…). Les trimestres validés représentent l’ensemble des trimestres cotisés et assimilés. Ils servent à déterminer la durée d’assurance pour l’ouverture du droit à la retraite.

Puis‑je partir à la retraite avec 130 trimestres cotisés ?

Si vous ne totalisez que 130 trimestres cotisés, vous n’atteignez pas la durée d’assurance requise pour le taux plein (entre 165 et 172 trimestres selon l’année de naissance). Vous pourrez liquider votre pension à partir de 62 ans, mais une décote s’appliquera. À partir de 67 ans, vous bénéficierez du taux plein quelle que soit la durée d’assurance. Notez que les trimestres assimilés (maladie, chômage, maternité…) s’ajoutent aux trimestres cotisés pour calculer la durée totale.

Quelle retraite avec 140 ou 145 trimestres cotisés ?

Avec 140 ou 145 trimestres cotisés, la décote sera moindre qu’avec 130 trimestres, mais elle restera importante si la durée requise est de 165 à 172 trimestres. Vous pouvez améliorer votre pension en continuant à travailler pour augmenter vos trimestres cotisés ou en rachetant des trimestres. Pensez également à vérifier vos trimestres assimilés (maladie, chômage, maternité, service national) qui viennent s’ajouter aux trimestres cotisés.

Comment savoir le nombre de trimestres cotisés et validés ?

Consultez votre relevé individuel de situation sur info‑retraite.fr. Ce document liste année par année les salaires soumis à cotisations, le nombre de trimestres validés et la distinction entre trimestres cotisés et assimilés. En cas de doute, contactez votre caisse de retraite pour faire rectifier votre relevé.

Les trimestres de maladie sont‑ils cotisés ?

Les périodes de maladie indemnisée valident des trimestres assimilés. Dans le cadre de la retraite anticipée pour carrière longue, les quatre premiers trimestres de maladie peuvent être considérés comme réputés cotisés. Au‑delà, ils restent assimilés et ne comptent pas comme cotisés.

Les trimestres de maternité comptent‑ils comme cotisés pour la carrière longue ?

Oui. Tous les trimestres de maternité ou d’adoption sont réputés cotisés pour l’accès au dispositif carrière longue. Ils permettent donc de partir plus tôt, sans limite de quatre trimestres, contrairement aux périodes de maladie ou de chômage.

Peut‑on obtenir des trimestres cotisés en cas de chômage ?

Le chômage indemnisé donne droit à des trimestres assimilés (50 jours indemnisés pour un trimestre). Toutefois, seuls les quatre premiers trimestres de chômage sont réputés cotisés pour la carrière longue. Il n’existe pas de trimestres cotisés à proprement parler pendant le chômage, sauf si vous exercez simultanément une activité rémunérée.

Quelle différence entre trimestres cotisés et réputés cotisés ?

Un trimestre cotisé est acquis grâce au versement de cotisations vieillesse sur un revenu d’activité. Un trimestre réputé cotisé est un trimestre assimilé qui, dans certaines situations (carrière longue, pension d’invalidité, majoration pour pénibilité), est comptabilisé comme cotisé. Les trimestres réputés cotisés sont donc une sous‑catégorie de trimestres assimilés utilisée pour des dispositifs spécifiques.

Jusqu’à combien de trimestres assimilés peut‑on valider ?

Le cumul des trimestres cotisés et assimilés ne peut dépasser quatre par année civile. Dans le cadre de la carrière longue, certaines périodes assimilées sont réputées cotisées dans la limite de 4 trimestres pour le service national, la maladie, les accidents du travail, le chômage et l’AVPF/AVA, et de 2 trimestres pour l’invalidité. Il n’existe pas de plafond global de trimestres assimilés sur l’ensemble de la carrière, sauf pour certains dispositifs (sportifs de haut niveau, limités à 32 trimestres).

Les trimestres AVPF et AVA comptent‑ils comme cotisés ?

Les trimestres attribués au titre de l’AVPF et de l’AVA sont financés par un tiers et sont donc considérés comme assimilés. Toutefois, depuis septembre 2023, jusqu’à quatre trimestres AVPF/AVA sont réputés cotisés pour la carrière longue et jusqu’à 24 trimestres peuvent être pris en compte pour le minimum contributif majoré.

Comment calculer sa pension si l’on a beaucoup de trimestres assimilés ?

Les trimestres assimilés augmentent la durée d’assurance et permettent de réduire ou de supprimer la décote. En revanche, ils n’améliorent pas le salaire annuel moyen puisqu’ils ne correspondent pas à une rémunération. Si votre carrière comporte de nombreuses périodes de chômage ou de maladie, votre SAM peut être réduit par des années à zéro, ce qui diminuera la pension. Dans ce cas, la retraite complémentaire (Agirc‑Arrco) et d’éventuelles surcotisations ou rachats peuvent compenser partiellement cette baisse.

Quelle retraite avec 150 trimestres cotisés ?

Avec 150 trimestres cotisés, vous n’atteignez pas la durée requise pour le taux plein (165 à 172 trimestres). Vous pouvez soit travailler quelques années supplémentaires pour valider des trimestres supplémentaires, soit racheter des trimestres manquants. En fonction de votre année de naissance, l’âge d’annulation de la décote (67 ans) peut vous permettre d’éviter la minoration. Les trimestres assimilés s’ajoutent aux trimestres cotisés pour calculer la durée totale.

Quelle retraite avec 160 trimestres cotisés ?

Avec 160 trimestres cotisés, vous serez proche de la durée requise pour les générations nées avant 1953 (165 trimestres). Si vous êtes né après 1955, il vous manquera encore 12 trimestres pour atteindre les 172 exigés. Dans ce cas, il faudra poursuivre votre activité ou envisager un rachat. Les trimestres assimilés vous aideront à atteindre la durée totale, mais seuls les trimestres cotisés (et certains réputés cotisés) comptent pour la carrière longue et le minimum contributif.

Les trimestres de service militaire sont‑ils retenus pour le minimum contributif ?

Les trimestres de service militaire sont assimilés et ne sont pas comptabilisés comme cotisés pour le minimum contributif. Ils permettent cependant d’ouvrir le droit au taux plein et d’être réputés cotisés pour la carrière longue dans la limite de quatre trimestres.

À quoi servent les trimestres assimilés ?

Les trimestres assimilés compensent les périodes d’interruption d’activité et permettent d’atteindre plus rapidement la durée d’assurance requise pour le taux plein. Ils sont indispensables pour de nombreux assurés ayant connu des épisodes de chômage, de maladie, de maternité ou de service national. Sans eux, seules les périodes cotisées seraient prises en compte, allongeant considérablement la durée nécessaire pour la retraite.

Comment obtenir des trimestres cotisés ?

Vous obtenez des trimestres cotisés en exerçant une activité salariée ou non salariée soumise à cotisations vieillesse. Le nombre de trimestres est déterminé par le montant du revenu soumis à cotisations (150 fois le Smic horaire pour un trimestre en 2025). Les auto‑entrepreneurs, indépendants et professions libérales valident également des trimestres cotisés en payant leurs cotisations sociales.

Quels trimestres sont pris en compte pour la retraite progressive ?

La retraite progressive requiert au moins 150 trimestres validés (cotisés et assimilés). Tous les trimestres validés sont pris en compte, y compris les périodes assimilées. Cependant, seules les périodes cotisées permettent de continuer à améliorer sa pension pendant la retraite progressive.

Quel est le nombre maximal de trimestres assimilés ?

Il n’y a pas de plafond global sur la carrière, mais le cumul des trimestres cotisés et assimilés est limité à quatre par année civile. Par ailleurs, certains dispositifs fixent des limites spécifiques : par exemple, les sportifs de haut niveau ne peuvent valider plus de 32 trimestres assimilés sur l’ensemble de leur carrière.

Les trimestres de chômage non indemnisé comptent‑ils pour la carrière longue ?

Non. Les trimestres de chômage non indemnisé sont assimilés mais ne sont pas réputés cotisés. Ils permettent d’atteindre la durée totale d’assurance pour le taux plein mais n’entrent pas dans le calcul de la durée cotisée pour un départ anticipé.

Comment comptabiliser les trimestres pour congé parental ?

Le congé parental ouvre droit à une majoration de durée d’assurance égale à la durée du congé. Ces trimestres sont considérés comme assimilés et ne sont pas cotisés. Ils ne sont pas réputés cotisés pour la carrière longue, contrairement aux trimestres de maternité.

Peut‑on cumuler retraite et chômage ?

Non. La pension de retraite n’est pas cumulable avec l’allocation de retour à l’emploi (ARE) en cas de retraite anticipée. Depuis février 2014, l’ARE n’est plus versée en cas de retraite anticipée pour carrière longue. Après 62 ans, il est possible de cumuler une pension liquidée et un revenu d’activité, mais pas avec les allocations de chômage.

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